Atelier #4 : retour aux bases de Java

Pour ce nouvel atelier, présenté le 22 novembre 2012, j’ai décidé de revenir sur les fondamentaux théoriques de Java.

L’atelier faisait donc le tour des notions de classe/instance, héritage, interfaces, visibilité des attributs, interfaces et autres au travers de leur utilisation dans des design pattern très usuels (singleton, factory, proxy et adapter).

Une dernière partie, passée un peu vite pour des questions de temps, s’est attardée sur les génériques (classes et méthodes) et comment les utiliser dans le cadre d’un projet.

Voici l’archive contenant les slides et le code montré à l’atelier : java basics

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Atelier #3 : Initiation à sélénium

Voici qu’après quelques mois de vacances, le pôle JavaNex a présenté le 17 octobre 2012 un nouvel atelier : une initiation à sélénium.

Sélénium est un outil de tests fonctionnel pour les applications web (basées sur HTML/CSS/JS) qui permet de tester un site dans sa globalité. Il permet de simuler complètement le comportement d’un utilisateur et d’automatiser des tests (fonctionnels, de non régression, de compatibilité voire de disponibilité).

Nous verrons dans cette initiation les différents composants de sélénium 2 (sélénium IDE, sélénium WebDriver et sélénium grid) ainsi que les problématiques spécifique auxquels ils répondent. L’ensemble de ces aspects sera traité au travers de projets d’exemples.

Si vous souhaitez revoir les slides et avoir accès aux projets d’exemples présentés, voici une archive (.zip) de la présentation avec tout le nécessaire.

Pour ceux que ça intéresse, je continue d’enrichir et de faire évoluer ma base de code pour démarrer un projet sélénium, le projet est accessible sur github : https://github.com/loicknuchel/starters

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CDO : Cupidité Dramatique Organisée

Comme promis, voici la suite de mon article sur les CDS. Je vous l’ai déjà annoncé, le CDO (Collateralised Debt Obligation) a eu un rôle très important dans la crise dans la mesure où il a permis de revendre des CDS pourris en masquant leur contenu. Ça, c’est pour les effets qu’il a eu et que tout le monde lui reproche. Mais ce n’est pas son but premier ; reprenons donc du début pour voir comment est créé un CDO.

Le but premier du CDO

Comme la plupart des produits financiers, le CDO a été créé pour répondre à un besoin (des acteurs financiers, hein 🙂 ). Pour bien comprendre, il faut savoir qu’un des principaux aspects de la finance est d’assurer le risque à la place des autres (et de se faire rémunérer pour ça). Or pour assurer un risque, il faut aussi pouvoir le maîtriser. Et c’est précisément ici qu’entre en jeu le CDO. Son rôle principal est de transformer le risque pour le revendre de manière plus spécifique et ciblée à des investisseurs. Il est alors possible de revendre de manière séparée les parties les plus risquées (et très rémunératrices) à des fonds spéculatifs (Hedge fund par exemple) et les moins risquées à des investisseurs institutionnels (fond de pension par exemple).

La face technique du CDO

Transformer le risque d’un produit financier pour le rendre soit plus important soit moins important en fonction de la demande n’est pas une mince affaire… Comment s’y prendre? Supposons que je possède 100 CDS identiques mais indépendants (hypothèse simplificatrice). Ces CDS comportent un certain risque (qui dépend de la probabilité de déclenchement, du montant de la prime et du coût du dédommagement). Pour échelonner les risques, il est possible de simplement regrouper tous les CDS au sein d’un même panier et les revendre par « ordre de défaut ». Ainsi le premier sera le first-to-default. L’acquéreur de ce first-to-default sera en charge d’assurer le risque pour le premier CDS du panier qui fera défaut (peu importe lequel). Autant dire que le risque est alors très élevé puisque si un seul des CDS (sur 100) se déclenche, il en assurera pleinement les conséquences. Vient ensuite le second-to-default et ainsi de suite jusqu’à la fin de notre panier de CDS. Avec ce mécanisme, nous venons de créer, à partir d’un ensemble de CDS identiques, un échelonnement de risques avec des produits extrêmement risqués (first-to-default) et d’autres très peu risqués (last-to-default). Habituellement, on distingue trois tranches dans un CDO en fonction de leur risque : la tranche equity (les 3% du début) qui est la plus risquée, la tranche mezzanine (les 7% suivant) qui vient ensuite puis les tranches senior (les 20% d’après) et super-senior (le reste) qui sont les moins risquées.

Pour se donner une idée de l’échelonnement du risque, avec un CDO composé de 100 CDS ayant une probabilité p = 1% de se déclencher, le first-to-default aura une probabilité de se déclencher de 1 – ((1-p)^100) = 63,4% alors que le last-to-default aura lui une probabilité de p^100 = 10^-200 = 0.000…00001% (198 zéros à la suite) (si la probabilité qu’un CDS se déclenche était de 95% le last-to-default aurait une probabilité de 0.6% de se déclencher). On comprend donc facilement que les tranches hautes soient peu risquées même si le produit initial est très risqué. C’est ce qui leur a permis, entre autre (voir plus bas), d’obtenir la meilleure notation financière : le AAA.

construction d'un CDO

Construction d’un CDO

Un CDO, c’est pas si compliqué alors!

Effectivement, le principe de répartition de risque est facilement compréhensible. Ce qui est extrêmement complexe c’est d’une part de pricer (déterminer le prix) chaque tranche de CDO et d’autre part d’évaluer le risque d’exposition lorsque l’on achète une partie d’un CDO en fonction de la rémunération qu’il rapporte. Dans notre exemple, tous les produits étaient identiques et indépendants, le calcul est donc très simple. Mais si chaque produit est différent, le calcul devient très complexe. Ainsi, le risque de n’importe quelle tranche du CDO dépend directement de tous les produits contenus dans le CDO. De plus, il faut tenir compte des effets de corrélation entre les produits. La corrélation entre deux produits est la probabilité que si le premier se déclenche, le deuxième se déclenche aussi. S’ils sont identiques les deux se déclencheront d’un coup. Il peut, en outre, y avoir des liens plus ou moins évidents (si ce sont deux assurances sur des entreprises françaises, une crise française peut les affecter tous les deux). Il est extrêmement difficile de déterminer les corrélations entre produits financiers. Dans la pratique chaque banque établit de manière empirique un tableau de corrélation entre les grandes institutions, les multinationales et des évènements pour en tirer des indices de corrélation (étude historique et économique des acteurs et de leurs réactions vis à vis évènements).

Le problème des CDO

Contrairement aux CDS, je pense qu’il est assez aisé de voir le problème que posent les CDO : il est impossible de savoir précisément ce que l’on achète ou ce que l’on vend. Il n’est pas toujours aisé de savoir ce que contient un produit financier, comment il se comporte et quels sont les risques qui lui sont liés, alors imaginez si ce produit financier se retrouve parmi toute une gamme d’autres produits aussi complexes et différents… C’est tout simplement impossible -que ce soit pour le vendeur ou pour l’acheteur ! Le seul repère que possède les acteurs financiers pour avoir une idée du risque qu’ils prennent est la note attribuée par les agences de notation. Leur rôle est donc majeur dans cette affaire. Mais comme l’explique très bien Jean de Maillard dans son livre, l’Arnaque, elles ne sont pas d’une objectivité à toute épreuve. Extrait p214 et suivantes :

Or, la structuration des produits dérivés dépend entièrement de la façon dont ces produits sont notés. A tel point que les banques sollicitent les agences de notation comme « conseils » lors de la structuration de leurs titres, juste avant que les mêmes agences, qui ont participé à leur élaboration, ne leur attribuent une note. Autrement dit, le conflit d’intérêts est patent alors que, par ailleurs, il est souvent reproché aux agences de ne pas disposer de la capacité technique d’évaluer correctement les produits financiers forts complexes qui leur sont soumis. Mais le conflit d’intérêt est rarement puni. La seule forme sous laquelle on en retrouve une interdiction dans l’ensemble des pays est celle du « délit d’initié », mais il n’existe que dans les marchés boursiers. Dans les autres domaines, et notamment celui de la notation, il n’est qu’une indélicatesse ô combien répandue dans les milieux financiers.

Comme le dit le très prudent, très consensuel et très financièrement correct « Rapport sur la crise financière » remis par René Ricol au président de la République en septembre 2008 : « Les principales erreurs reconnues par les agences elles-mêmes font ressortir un défaut de prise en compte de l’environnement dans les modèles de notation, une insuffisante adaptation de la notation des produits en fonction de leur évolution et une évolution des canaux de distribution des prêts où les particuliers n’étaient plus protégés par les banques centrales. » Qu’en termes élégants ces choses-là sont dites ! En termes plus crus on se contentera de traduire que les particuliers sont abandonnés à tous les requins de la finance, derrière la mascarade des notations. De simples erreurs d’appréciation ? En tous cas, le rédacteur du rapport n’y a pas vu la malice bien qu’il relève lui-même juste après ce constat que « les commissions payées pour la notation initiale sont calculées comme un pourcentage du montant émis et liées à la complexité de la transaction. Les commissions pour les produits financiers structurés sont donc conçues pour augmenter avec le montant des opérations ainsi qu’avec la fréquence des émissions. Ces commissions s’apparentent à des « success fees » car elles ne sont payées que si l’opération est réalisée. » Faut-il le dire plus clairement ? Les agences de notation, dont dépendent entièrement l’émission et le volume des produits financiers dérivés, sont payées à la commission pour valider par charretées entières ces produits toxiques qui ont envahi toute la planète et auxquels elles ne comprennent elles-mêmes pas grand-chose. Plus ils sont compliqués, moins elles comprennent, mais mieux elles sont payées.

Que dire de plus ? Tout est fait pour que les plus toxiques des produits soient notés avec la meilleure note et que cette note soit le seul et unique repère. D’autant plus que pour les spéculateurs, qui achètent et revendent à tours de bras, peu importe ce qu’ils achètent, du moment que le cours des prix suit leurs prévisions (ils achèteront le sac de merde à 1 millions d’euros s’ils pensent pouvoir le revendre avec une marge !).

Dans la pratique

On peut faire des CDO un peu tout et n’importe quoi et pour des objectifs très variés. Mais l’imagination des financiers ne s’arrête pas là ! Puisqu’il s’agit avant tout de spéculer, il faut simplement trouver quelque chose, lui attribuer un prix, puis parier si celui-ci va monter ou descendre. Peu importe si cet objet a un sens ou pas. C’est un peu comme ça que je comprends ce que sont les CDO synthétiques : des CDO de CDO. L’incompréhension de ce qu’on achète est alors totale, mais qu’importe, seule compte la spéculation.

Cet article a aussi été publié sur Reflets.info.

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Le centre commercial du désert

couverture du livreQuand on s’intéresse au sujet, on entend régulièrement que les banquiers fraudent, que la finance n’a pas de règles, etc. Mais on a rarement l’occasion d’avoir un véritable aperçu de comment se passent les choses ni même des combines employées. Tout est considéré comme étant très complexe, savant ou obscur. Et cela donne de la finance une image de grosse pieuvre opaque où il se passe tout et n’importe quoi pourvu que ce soit compliqué et hors d’atteinte de compréhension pour le commun des mortels. Or, à mon avis, tout n’est pas si complexe. C’est principalement pour cette raison que j’ai ouvert ce blog en expliquant ce que sont -techniquement- les CDS. Démystifier la finance, la rendre intelligible et à la portée de qui s’y intéresse un minimum me semble essentiel.

J’ai récemment lu le livre de Jean de Maillard,  » L’arnaque « , dans lequel il analyse les crises financières en considérant que la fraude est systémique (contrairement à d’habitude où on la considère comme un épiphénomène). Et c’est passionnant ! Autant pour les explications claires et précises sur l’évolution de la finance au cours de ces dernières années que pour le point de vue développé que je n’ai jamais rencontré ailleurs. Il y a notamment un passage qui m’a particulièrement marqué et que je souhaitais partager avec vous : une fiction de fraude s’appuyant sur la construction d’un centre commercial en plein désert. L’extrait étant relativement long et constituant le point central de cet article, je remercie très chaleureusement Jean de Maillard de m’autoriser à le publier ici. Voici comment commence la fraude (p51 et suivantes) :

Un promoteur propose un projet de centre commercial à une caisse, dont il évalue le coût de construction à trois millions de dollars, prétendant pouvoir le revendre quatre millions quand il sera achevé. Sa propre mise n’est que de 50 000 dollars, mais cela ne trouble pas la caisse, pas plus que le lieu de l’implantation du complexe, quelque part dans le désert. Ayant obtenu son emprunt, il commence la construction et se verse des confortables honoraires – disons 200 000 dollars -, ce qui fait plus que rembourser son apport personnel. Personne ne s’est préoccupé – faut-il le préciser ? – de savoir s’il y a des candidats pour s’installer dans ce complexe commercial, des clients pour y faire leurs emplettes ou des investisseurs intéressés par un placement ultérieur, car en réalité la question n’est pas là. Pour justifier une opération si hasardeuse, on s’est contenté de faire évaluer le projet par un expert – il existe aux Etats-Unis une corporation spécialisée dans ces expertises, les appraisers (« évaluateurs »), dont la moralité est loin d’être à toute épreuve, et qui jouera un rôle déterminant plus tard dans la crise des subprimes – qui vient attester sans sourciller la valeur économique du projet immobilier au prix que le promoteur lui a glissé dans l’oreille. Tout le monde est content : le courtier qui monte le prêt pour le compte de la caisse touche sa commission, le promoteur obtient un gros emprunt sur lequel il va vivre le temps que son projet sorte de terre et l’appraiser est généreusement défrayé pour son évaluation complaisante.

Le bon sens voudrait que la caisse d’épargne se préoccupe quand même un peu de la viabilité du projet qu’elle va financer. Mais la déréglementation est passée par là, les Saving & Loan peuvent faire ce qu’elles veulent, où elles veulent et elles sont soit aux abois, soit dirigées par des escrocs ou des truands. Nul n’a cherché à s’assurer de l’utilité du projet ni ne se préoccupe, par conséquent, de la manière dont le promoteur va construire son complexe commercial, ni non plus ne vérifie la qualité des matériaux qu’il emploie sur le chantier (le promoteur peut se faire un petit profit supplémentaire en utilisant des matériaux de qualité inférieure par rapport à ceux prévus dans les plans initiaux) ou l’avancement de celui-ci. Les provisions financières n’en tombent pas moins avec régularité et, quand la construction est achevée, c’est un immeuble piteux et inutile qui se dresse au milieu de nulle part, et dont personne évidemment ne sait quoi faire. A la fin (provisoire) de l’histoire, le promoteur se retrouve avec un complexe commercial vide d’occupants et qui le restera. Il a perdu ses 50 000 dollars et ne peut faire face aux échéances de son emprunt. Mais il s’est largement rattrapé sur ses honoraires qu’il a puisés dans l’emprunt et sur les détournements qu’il a effectués au détriment de la qualité de la construction. La caisse va donc faire jouer l’hypothèque qu’elle a prise sur l’ensemble immobilier mais, ô surprise, elle s’aperçoit que la valeur de celui-ci n’est plus de quatre millions de dollars comme promis, ni même de trois, tout au plus de deux. Le promoteur est déjà loin, mais qu’à cela ne tienne, puisque la caisse est devenue propriétaire, c’est elle qui va poursuivre l’arnaque.

La voici donc maintenant avec une propriété inutile de deux millions de dollars à l’actif de son bilan. Reste à régler le problème comptable du prêt impayé, avant de repartir vers de nouvelles frasques. Si elle trouvait un acquéreur pour la somme de deux millions de dollars, valeur maximale du complexe immobilier, elle devrait enregistrer et provisionner une perte d’un million de dollars. Mais elle n’a même pas d’acquéreur. Fâcheuse posture qui pourrait réveiller les superviseurs de leur profonde torpeur et peut-être l’obliger à déposer son bilan. C’est compter sans l’imagination des banquiers. La caisse commence par chercher un autre promoteur, aux ambitions encore plus démesurées que le précédent, puisqu’il rêve d’un complexe encore plus grand, à six millions de dollars.

Acte 1 : la caisse déniche sans difficulté un appraiser qui lui certifie une évaluation du complexe, déjà construit dans les conditions que l’on connaît, au prix désormais de cinq millions de dollars. Acte 2 : la caisse propose au second promoteur un prêt de six millions de dollars à condition qu’il achète son complexe commercial en déshérence pour le prix évalué par l’expert véreux, soit cinq millions de dollars. Acte 3 : la caisse prête au promoteur ses six millions de dollars pour qu’il achète son immeuble. Sur l’emprunt qu’elle accorde au promoteur, elle va imputer l’apport personnel que le promoteur est censé verser – il n’a donc même pas besoin de débourser un centime – ainsi que les échéances couvrant deux années de remboursement. Pour que les choses soient bien claires : non seulement le second promoteur n’a pas versé un seul dollar pour le rachat du complexe commercial vide d’occupants et de clients, mais la banque a inclut dans son prêt deux années de remboursement de ce même prêt et donc elle se rembourse avec son propre argent… Qui dit mieux ? Acte 4 : les comptables entrent en action, ils vont maintenant habiller la combine pour transformer une perte pharaonique en gain fabuleux.

Nos magiciens vont s’y prendre de la manière suivant : les trois millions prêtés au premier promoteur apparaissent en charge, mais l’immeuble a été revendu cinq millions (au lieu de deux). Bénéfice affiché : deux millions de dollars ! Mieux encore, la caisse touche tous les mois ses remboursements de prêt du second promoteur et pour cause, puisque c’est elle-même qui se les verse. Elle enregistre donc un chiffre d’affaire positif. Mais ce n’est pas fini : la caisse s’est défaussée de l’immeuble du premier promoteur qu’elle avait sur les bras sur le second promoteur, celui qui rembourse son prêt rubis sur l’ongle avec l’argent que lui a prêté la caisse. En réalité, comme c’est la caisse qui paie tout, elle se retrouve « plantée » de neuf millions de dollars. Mais on n’y voit que du feu jusqu’au baisser de rideau, pourvu que les auditeurs ne viennent pas fouiner trop avant, et surtout trop tôt, dans les comptes. Pour la petite histoire, il semble bien que la Silverado où officiait Neil Bush se soit trouvée impliquée dans diverses affaires de ce genre.

Cette cavalerie ou « boule de neige » plongera dans des abîmes de perplexité n’importe qui, un peu sensé et approximativement honnête : durant tout ce temps, la caisse doit servir 15% d’intérêts (taux à l’époque) à ses déposants, tandis qu’elle se contente, en fait de rentrées d’argent, de percevoir les échéances d’un prêt qu’elle paie elle-même et enfin, au terme de deux ans pendant lesquels elle se rembourse à elle-même son propre prêt, elle aura toujours sur les bras son programme immobilier invendable puisque le second promoteur aura alors, bien entendu, rejoint le premier dans la banqueroute. Le tout pour neuf millions de dollars, comme cela a déjà été dit. Mais c’est oublier que les Savings & Loan ne sont plus que des machines à sous trafiquées, cachées derrière un décor de pacotille. Prêter de l’argent pour contribuer à l’amélioration de l’habitat est devenu le cadet de leurs soucis et sûrement pas, en tous cas, le moyen par lequel elles veulent gagner de l’argent. Ce qu’elles font, c’est écumer les campagnes à la recherche de déposants attirés par des taux faramineux, en les rassurant avec la garantie des 100 000 dollars sur les dépôts donnée par le gouvernement. Et surtout elles misent à tire-larigot sur le marché des junk bonds. Là encore, il faut aller voir d’un peu plus près comment les choses se sont passées.

Emettre des junk bonds assure des rentrées d’argent juteuses, en acheter aussi. On peut donc gagner sur les deux tableaux, tel est le miracle de la finance malodorante. Les plus malignes des caisses (disons plutôt les plus malins de leurs dirigeants) vont se servir en effet des junk bonds pour monter des LBO ou, plus simplement, elles vont en vendre pour pouvoir en acheter et faire la culbute autant de fois que le système le permettra dans l’attente de la chute finale. […]

Avec ces manières de faire manières de faire, la faillite est évidemment assurée mais, on s’en doute, l’argent n’est pas perdu pour tout le monde. Pourtant, personne n’a jamais sérieusement demandé à Keating, Good, Walters, Bush, Paul et tous les autres de rembourser quoi que ce soit. Ils ont continué de rouler en voiture de luxe, d’habiter des maisons cossues dans les plus beaux quartiers des villes les plus chères. La seule précaution qu’ils ont dû prendre a consisté, comme Neil Bush, à mettre l’argent dans des trusts ou au nom de leur épouse. […]

Il n’empêche que le grand mystère des Savings & Loan, jamais éclairci, est de savoir où est passé l’argent. Question à 500 milliards de dollars. […] En fait, il y a d’ailleurs une question dans la question, plus intéressante encore : pourquoi personne ne s’est-il préoccupé de retrouver cet argent et de faire rendre gorge aux spoliateurs qui ont détroussé les petits épargnants trop confiants et le contribuable américain, payeur en dernier ressort ? Force est de dire que la grande presse américaine, d’habitude si jalouse de son indépendance et si fière de ses capacités d’investigation, a brillé dans cette affaire par son inconsistance. Seuls quelques journalistes, universitaires et chercheurs, curieux mais isolés, sont allés renifler du côté des alambics qui ont servi à fabriquer cette impressionnante distillerie financière. De leur propre aveu ils n’ont pu en reconstituer qu’une faible partie, qui laisse cependant déjà rêveur. Car ce que l’on trouve dans ce scandale est un assemblage ahurissant de financiers douteux, de mafieux, d’escrocs, d’agents de la CIA, d’hommes politiques de tous niveaux, jusqu’au plus élevés. De quoi alimenter le fantasme de conspiration cher aux Américains. Comme l’a avoué Dick Thornburgh, Attorney General [ndlr : équivalent au ministre de la justice] de George Bush, un brin laconique et sur un ton désinvolte : « Il y a beaucoup de gens à blâmer dans ce fiasco. »

Quand j’ai lu ce passage, je me suis dit, « on y est » ! Voilà, pour une fois, expliqué clairement toute la perversité du système : les affreux organisent des arnaques massives en étant protégés par le système (ils ne sont pas contrôlés, ni avant, ni après, ni même poursuivis ; alors ne parlons pas d’être condamnés…). Le pillage des travailleurs et des Etats par les banquiers véreux se passe au grand jour et dans l’impunité la plus totale. Et il ne faut pas s’en étonner quand l’idéologie dominante est à la dérégulation : plus de limites, plus de contrôles, plus de responsabilités, la seule règle qui reste est celle de l’argent facile et rapide. Bien sûr, chaque fraudeur est en réalité responsable de ses actes (encore qu’il faille vérifier qu’il n’y ait pas été contraint) mais si l’on cherche les véritables responsabilités de cette arnaque globale, il faut regarder du côté des politiciens au pouvoir qui ont totalement démissionné de leurs attributions en faisant de la finance une zone de pillage et de non-droit.

Cet article a aussi été publié sur Reflets.info.

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Le jour où j’ai découvert les CDS

Ce premier article sur la finance est aussi publié sur Reflets.info. Il est toujours difficile de débuter dans un domaine dont on n’est pas spécialiste. Mais je ne suis pas non plus totalement néophyte puisque j’ai choisi de travailler dans ce secteur, en tant que développeur, pour mieux le comprendre. Ne pas se contenter des clichés véhiculés par les politiciens et les grands médias est pour moi essentiel. En voyant comment il fonctionne, je comprends pourquoi certaines choses qui peuvent sembler absurdes existent. C’est simplement que les acteurs jouent avec leurs propres règles, leurs propres outils et leurs propres objectifs ; et il faut commencer par les comprendre si l’on souhaite trouver une solution.

Qu’est-ce qu’un CDS ?

Les CD quoi ? Un CDS (Credit Default Swap) est un produit financier qui sert d’assurance contre le risque de défaut (que quelqu’un ne puisse plus rembourser son prêt). Le cas d’utilisation classique est : la banque A prête de l’argent à Paul et souhaite se prémunir contre le risque de défaut de paiement. Pour cela, elle va acheter un CDS à un acteur financier C pour se couvrir contre ce risque.

Le CDS est un contrat établi pour une durée fixée à l’avance (5 ans par exemple) où l’acheteur (banque A) versera une prime annuelle (1000€ par exemple) au vendeur (acteur financier C) jusqu’à la maturité (fin) du contrat. Si Paul ne fait pas défaut, rien d’autre ne se passe. En revanche, si Paul fait défaut, l’acteur financier C dédommagera la banque A. Le mécanisme est donc très peu complexe, le CDS joue simplement le rôle d’un contrat d’assurance pour les acteurs financiers.

Présenté de cette manière en toute objectivité, ce produit à l’air assez banal et on y trouverait rien à redire. Si ce n’est quelques petits détails et subtilités…

Un CDS, c’est dangereux ?

Un contrat d’assurance, oui, mais pour quoi faire?

S’il peut paraître normal de vouloir s’assurer contre un risque (on le fait tous pour sa voiture, sa maison…), on peut se demander si les banques, elles aussi, doivent s’assurer contre des risques de défaut. Question naïve, mais pas sans intérêt.

Lorsqu’une banque accorde un prêt, elle doit s’assurer que l’emprunteur est bien solvable et qu’il le restera. Sans quoi elle risque de ne jamais revoir l’argent prêté et devra combler le trou avec ses propres fonds. C’est la raison pour laquelle les prêts demandent beaucoup de justificatifs et ne sont pas toujours facile à obtenir. Si ce travail de vérification est bien fait quel est l’intérêt de s’assurer contre un risque de défaut?

Vous me direz qu’on ne peut jamais savoir et qu’un accident peut arriver et compromettre les remboursements. Certes, mais cela n’est-il pas déjà inclut dans le taux du remboursement du prêt? Plus on est riche, plus le taux est faible car la probabilité de faire défaut est très faible. A l’inverse, pour les plus précaires, un défaut de paiement peut vite arriver. En conséquence, la banque augmente le taux de remboursement du prêt. Tous les clients paient un « supplément » en fonction de leur probabilité de défaut. Pourquoi faire si ce n’est financer le défaut potentiel des autres? Le risque de défaut est donc calculé, mutualisé et intégré. D’ailleurs, si le défaut n’existait pas, comment justifier des taux d’intérêt très élevés? Par les frais de gestion? Par l’inflation? L’offre et la demande? Oui, aussi, mais il ne monterait jamais bien haut! De plus, pourquoi y aurait-il des taux d’intérêts différents selon la situation de l’emprunteur? Du point de vue des banques, le défaut des clients est quelque chose qui doit être très rare mais qui est normal puisqu’il est intégré dans le calcul des taux.

Dans ces conditions (vérifications préalables + intégration du coût des défauts), il devient peu logique de vouloir s’assurer. Et effectivement, en temps normal, les banques n’achètent pas de CDS pour les emprunts qu’elles accordent.  C’est le fonctionnement normal d’une banque qui prête.

Les CDS sont donc inutiles pour une activité bancaire normale. Nous verrons plus bas, pourquoi dans certains cas, ils deviennent utiles.

Une assurance sans provision.

Peut-être que ce n’est pas très intéressant d’acheter des CDS pour une banque, mais si elle trouve une contrepartie pour lui en vendre… Après tout, c’est le principe de l’offre et de la demande.

Oui, mais les CDS n’auraient pas eu tant de succès s’il n’y avait pas eu ce tout petit détail : le CDS est un contrat non-financé. Cela signifie que pour vendre un CDS, notre acteur financier C n’est pas obligé de posséder un fond de garantie (au cas où Paul fasse défaut). Ainsi, le vendeur de CDS gagne de l’agent (le montant de la prime annuelle) sans investir aucun fond, simplement en acceptant de supporter le risque (si celui-ci est faible, c’est vraiment tout bénéf). Il est donc possible de vendre des CDS avec un compte en banque à 0€. Dans ce cas; il faut juste espérer que rien n’arrive! C’est ce que moi j’appelle de l’argent gratuit. Bien sur, la limite à cela est que la banque vous fasse confiance pour la dédommager en cas de problème. Mais comment douter de grandes institutions financières?

Il faut bien se rendre compte que c’est ce point précis qui rend le CDS extrêmement dangereux. Tant que tout se passe bien, que la croissance est là, que le chômage est faible, que l’immobilier se porte bien… Bref, tant que le risque ne se réalise pas, tout le monde y gagne (voire énormément), c’est l’euphorie et surtout la course à qui vendra/achètera le plus de CDS. En revanche, si la mécanique s’enraye et que les défauts de paiement commencent à s’accumuler, les CDS correspondants se déclenchent, et même les grandes institutions financières ne peuvent plus faire face à leurs engagements et font faillite, les banques n’étant plus couvertes, à cause de la faillite de leurs assureurs, font faillite à leur tour et tout s’écroule. C’est vraiment dans cette non nécessité de prévoir un fond de garantie pour les vendeurs de CDS que se trouve tout le danger car si ces fonds de garantie existaient, les institutions financières assumeraient leurs engagements et il n’y aurait aucun problème global. Bien sûr, dans ce cas, le CDS serait beaucoup moins intéressant et il resterait très marginal. Mais est-ce un problème?

A titre de comparaison, et pour mesurer l’impact des CDS, leur encours actuel (c’est à dire le montant des assurances à payer en cas de défaut) est 11 fois supérieur au PIB mondial. Autant dire qu’aucune institutions financière, aussi importante soit-elle ne peut faire face à de tels engagements. Leur seul salut, est d’attendre le terme des contrats en empochant la prime et en espérant que rien n’arrive… Prions, mes frères…

Une assurance ça assure?

Oui, mais non… Nous venons de le voir, un CDS est un contrat d’assurance pour lequel aucune provision en cas de déclenchement n’est nécessaire. Ces contrats étant très attractifs pour les banques (voir leur utilisation plus bas), le sont-ils aussi pour les acteurs financiers? Eh bien oui, car ils permettent de gagner de l’argent gratuitement (aucun investissement), simplement en assurant un risque. Mais comme je vous l’ai présenté, ce contrat s’établit entre une banque souhaitant se couvrir contre un risque et un acteur financier acceptant de prendre le risque à la place de la banque.

Sauf que ces produits étant très peu réglementés, n’importe qui peut acheter un CDS sur ce qu’il souhaite. Quoi? Hein? Et oui! Je n’ai pas fait de prêt à la Grèce (sous la forme d’achat d’obligations) mais je peux très bien acheter un CDS pour me couvrir contre un risque de défaut de la Grèce. Mais c’est stupide! Je n’ai aucun risque! Oui, mais c’est possible. Et là, le CDS cesse d’être une assurance pour se couvrir contre un risque. Il devient ainsi un produit spéculatif qui permet de parier pour ou contre la faillite de la Grèce (respectivement pour l’acheteur et le vendeur)! Cynique vous avez dit? Et ce d’autant plus que le taux des prêts de la Grèce en dépend!

Et voici l’effet de levier… Non seulement le CDS est extrêmement dangereux du fait de l’absence de provisions, mais en plus il ne couvre même plus un risque, ce qui l’aurait circonscrit à ceux qui supportent ce risque. Tout le monde se met donc à vendre et acheter ces CDS pour spéculer au gré des paris plus ou moins hasardeux sur la faillite ou non, d’une personne, d’une société, d’un état… De là à imaginer que les délits d’initiés, les manipulations de cours et les actes de malveillances envers ceux sur lesquels on a parié sur la faillite vont bon train… Il n’y a qu’un pas que je me garderais bien de franchir!

En regardant le montant délirant de l’encours des CDS, il y a donc fort à parier que ce ne sont pas des assurances mais bien de la spéculation pour la majorité. Inutile, dangereux et spéculatif… Beau tableau non? Mais ce serait dommage de s’arrêter là.

Un contrat sur mesure.

Les CDS se négocient de gré à gré, c’est à dire à l’ancienne : on trouve une contrepartie et on marchande. Ces contrats n’étant pas standards et très peu encadrés, on peut facilement imaginer toute sorte d’arnaques entre acteurs financiers plus ou moins bien informés. Mais là n’est pas le problème (sauf si ils font faillite et entraînent du monde avec eux). Comme je vous l’ai expliqué, les CDS se résument au paiement d’une prime de manière régulière en échange d’un dédommagement au cas où une faillite ou un défaut se produise avant la maturité (fin de la période couverte par le contrat). Mais ça, c’est le principe. Dans la pratique tout se négocie : la période couverte, le montant de la prime, le montant du dédommagement et même la condition de déclenchement. Ce qui peut donner ça : je te verse 10 000€ par an pendant 5 ans en échange de quoi tu me verses 10 000 000€ si EDF change de patron. What? Quel rapport avec une assurance? C’est ce que je me suis dit aussi… J’imagine qu’en réalité les contrats ne sont pas si extrêmes que ça (mais ça ne change rien du point de vu global de l’économie).

Donc, non seulement ces CDS (« assurances ») sont probablement majoritairement spéculatifs, mais, en plus, avec ces négociations gré à gré, c’est de la spéculation sans rapport avec l’objet sur lequel on spécule. Habituellement, avec des assurances normales, on ne peut pas assurer sa voiture au delà de son prix, et encore moins assurer la voiture de son voisin. Parce que le jour où c’est possible, j’assure ta voiture pour 10 000 000 000€, je lui mets le feu et je vais me dorer les pieds sur une plage (tout étant légal sauf le fait de mettre le feu, ce pour quoi il suffit de ne pas se faire prendre ou de payer quelqu’un pour le faire). Absurde non?

Et maintenant, vous en pensez quoi des CDS?

Comment ont réellement été utilisés les CDS?

A quoi sert un CDS pour une banque? Il a principalement 2 objectifs. Le premier, assez évident, est tout simplement de s’assurer contre le risque de défaut ; mais comme on l’a vu cela n’a pas de sens. Sauf si la banque cherche à prêter au plus de personnes possible et ne fait donc pas les vérifications nécessaires ; auquel cas elle aura réellement besoin de s’assurer. Le second est un peu moins évident. Il faut savoir qu’une banque possède une limite au montant global de prêt qu’elle peut faire (limite fixée par les fonds qu’elle possède, c’est à dire l’argent déposé chez elle par les particuliers et les entreprises). Or en achetant un CDS, elle transfert le risque lié au prêt au vendeur du CDS ce qui lui permet de ne plus compter le prêt dans le montant global de ses prêts. Elle peut donc en proposer de nouveaux sans devoir chercher de nouveaux déposants.

Le CDS permet donc à la banque d’accorder autant de prêts qu’elle le souhaite et de ne prendre aucun risque sur les risques de défaut de ses clients. Autant dire que dans ce cas, les banques vont chercher à faire le plus de prêts possibles sans se demander si le prêt sera remboursé un jour.

C’est exactement ce qui s’est passé aux Etats-Unis avec les prêts subprimes. Et ce, d’autant plus que ces prêts étaient des prêts immobiliers. En cas de défaut, la banque n’avait qu’à saisir le bien immobilier pour se rembourser (le secteur immobilier était alors en pleine explosion et la valeur des bien augmentait rapidement).

Oui, mais… Ça marche pas ton truc…

Au final, c’est bien beau pour la banque tout ça, mais le vendeur de CDS… Il devient quoi dans l’affaire? Parce que, à assurer des prêts pourris, c’est lui qui va finir par tout payer… Dans ce cas, il ne vendra pas de CDS ou alors avec une prime payée par la banque très élevée et un remboursement très faible, ce qui n’est plus intéressant pour la banque. En résumé, le CDS n’est donc rien d’autre qu’un transfert de responsabilité de la banque vers les vendeurs de CDS qui auront alors la charge de vérifier quels prêts ils assurent et de n’assurer que les « bons » (ouf, c’est pas trop n’importe quoi quand même!). Tout se remet à l’endroit et le système ne marche pas si mal finalement…

En effet! Mais c’est sans compter sur le CDO, autre produit financier qui permet de tout masquer derrière un gros nuage de fumée (ce sera la sujet d’un prochain article). Le « vendeur de CDS transformé en CDO » ne sait plus ce qu’il assure et doit donc s’en remettre  aux agences de notations (organismes chargés d’évaluer le risque de défaut) pour évaluer le risque qu’il prend en vendant son produit. Or ces dernières avaient noté les produits issus de subprimes avec la note AAA (la plus élevée!). Vous voyez le problème? Les banques donnent du crédit à tout le monde, les acteurs financiers assurent tout sans avoir de fonds et au premier grain de sable… Le château de sable s’écroule provoquant la crise financière de 2007 et toutes ses répercussions actuelles…

Trouillomètre…

L’évolution des CDS pour certains titres comme les dettes souveraines a un intérêt. On peut le considérer comme un trouillomètre à peu près fiable des investisseurs institutionnels. Si les CDS partent en flèche, c’est que probablement, les « zinzins » croient à un défaut prochain et sont prêts à n’importe quoi pour se couvrir, ou presque.

C’est par exemple ce qui s’est passé pour les CDS liés à la dette grecque (ils sont passé de moins de 1000 points de base avant la « crise » à plus de 11.000). Il faut toutefois garder à l’esprit que les CDS sont des produits particulièrement spéculatifs et que partant, leur évolution peut être le fruit d’autre chose que du « trouillomètre », comme nous l’avons vu supra.

Pour autant, lorsque les vingt et quelques sommets-de-la-dernière-chance-pour-sauver-l’euro produisaient comme effet une amélioration du CAC 40 et autres indices actions, il fallait plutôt regarder ce que faisaient les CDS pour prévoir le « temps de vie » de l’effet du énième plan. Soit, quelques jours ou quelques heures, pendant que de leur côté, les marchés actions faisaient mine de ne rien voir et progressaient plus longtemps.

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Atelier #2 : Le JavaScript à l’honneur

Après avoir fait un tour des nouvelles technologies front-end sympatiques lors du 1er atelier, nous nous sommes intéressés le 06/06/2012 à ce qui peut nous permettre de réaliser des applications web réactives : le JavaScript.

Lors de cet atelier, nous avons abordé :

  • les outils de développement à notre disposition
  • un retour aux bases du JavaScript (et une utilisation des concepts objet)
  • la structure d’une application avec require.js
  • la réalisation d’une application simple
  • une liste de librairies très utiles : underscore.js, mustache et d’autres

Vous pouvez télécharger l’archive (.rar) de la présentation et les ressources évoquées.

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Atelier #1 : Front-end web tools

Le tout premier atelier du pôle JavaNex s’est déroulé le mardi 15 mai 2012 (avant son lancement officiel!). Il portait sur le développement front-end pour les développeurs Java.

Les principaux sujets abordés étaient :

Vous pouvez télécharger l’archive (.rar) de la présentation et les ressources évoquées.

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Lancement du pôle JavaNex

Aujourd’hui, le 05 juin 2012, j’ai le plaisir de vous annoncer le lancement du pôle JavaNex !

C’est le pôle technique Java chez Nexeo que j’ai souhaité mettre en place.

Son but de ce pôle est de rassembler les personnes intéressées par le développent Java et de partager ensemble nos découvertes et bonnes pratiques.

L’activité principale du pôle est l’organisation régulière d’ateliers technique le midi.

En espérant vous y retrouver nombreux.

A très bientôt !

 

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